Le Secrétariat Général de l’Union du Maghreb Arabe a le plaisir d’annoncer officiellement l’ouverture de son bureau à l’Union Africaine à Addis-Abeba, suite à un accord avec son Président Moussa Faki Mahamat, depuis janvier 2018, après la signature du protocole des relations (MOU) entre notre organisation régionale (UMA) et l’organisation continentale (UA). L’information, rendue depuis publique, n’a fait l’objet d’aucune réserve. La pandémie COVID19 a cependant retardé l’exécution de l’accord. Nous avons réussi enfin à désigner la directrice des affaires économiques de L’UMA pour la représenter à l’UA. L’UMA, étant l’une des huit communautés économiques régionales africaines (CER) que l’Union Africaine considère comme ses piliers dont le but est de coopérer avec la présidence de l’Union Africaine pour rendre les objectifs de l’Agenda 2063 efficients, sur la base notamment de l’intégration économique continentale qui se concrétise à partir de l’intégration régionale.
Cela s’est produit simultanément avec la prolongation du mandat du secrétaire général, Taieb Baccouche, qui a demandé à plusieurs reprises la nomination d’un nouveau secrétaire général à la tête de l’UMA, la dernière fois étant à l’occasion du sommet arabe en Algérie les 1er et 2 novembre 2022, où les parties concernées ont négligé de l’inviter pour répondre à sa demande, bien qu’il ait reçu une invitation officielle du secrétaire général de la Ligue arabe. Il convient de noter que les quatre États qui sont favorables, sont tous représentés par l’ensemble de leurs diplomates au Secrétariat Général et ont payé leur contribution pour l’année 2022, à l’exception de l’Algérie qui est en retard depuis 2016 et a retiré tous ses diplomates ; le dernier en juillet 2022, et tous ont bénéficié de leurs droits financiers et légaux grâce aux contributions des autres pays.
Nous notons avec satisfaction l’expression de l’attachement de l’Algérie à l’Union du Maghreb Arabe dans sa dernière déclaration du 16/04/2023 et espérons que cela se traduira par le règlement de ses dettes et le retour de ses diplomates au Secrétariat Général de l’UMA, tout en notant qu’elle n’a exprimé aucune réserve dans les délais réglementaires concernant toutes les initiatives que le Secrétaire Général de l’UMA a prises notamment la décision de l’ouverture à l’UA du bureau de l’UMA dont les cinq pays membres ont été informé le 7 Mars 2023 et qu’aucun pays n’a contestée.
Nous disons cela malgré notre profonde tristesse pour les contradictions des parties algériennes, qualifiant le secrétaire général d’ancien secrétaire général, bien que les hauts responsables de l’État algérien aient continué à correspondre avec lui en son nom et qualité depuis août 2022 jusqu’à présent, avec au moins neuf correspondances dont les dernières sont envoyés par le ministre des affaires étrangères, le premier ministre et le président de la république, tous remerciant le Secrétaire Général de l’UMA en son nom et qualité pour les vœux du nouvel an.
D’autre part, nous regrettons les attaques injustifiées visant le Président de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat, avec les qualificatifs indignes tels que « imprudence, désinvolture » alors qu’il n’a fait qu’appliquer les règlements de l’UA, notamment l’article 20 de l’accord entre l’UA et ses huit CER, qui concerne la désignation par chaque CER d’un représentant auprès de l’UA. Il a ainsi reçu le 13/04/2023 officiellement les lettres d’accréditation de Mme Amina Selmane qui a prêté serment devant le Secrétaire Général de l’UMA en sa qualité de directrice des affaires économiques au sein de l’UMA. Elle est devenue de ce fait une diplomate maghrébine, collaborant avec le Secrétaire Général et non pas avec son pays d’origine qui l’a proposée, et avec le Président de l’Union Africaine que nous soutenons et auquel nous vouons respect et considération.
Nous ne perdons pas l’espoir de voir les ministres des affaires étrangères maghrébins se réunir dans une retraite, pourtant convenue depuis longtemps, mais non tenue faute de recueillir l’unanimité. Elle est cependant une occasion pour se concerter à propos du mécanisme d’alternance des directeurs de l’UMA proposés par les cinq pays, pour représenter l’UMA à l’UA. Cela nous éviterait les querelles politiques afin d’unifier nos efforts pour le développement et la réalisation du rêve maghrébin de l’intégration économique et de la coopération maghrébine dans sa profondeur africaine