الأمين العام لاتحاد المغرب العربي يشارك في اشغال المنتدى الافتراضي حول آفاق التنمية والاندماج الجهوي بالنسبة للمقاولات الصغرى والمتوسطة

نظمت الأمانة العامة بالتعاون مع مركز التجارة الدولي منتدى افتراضي حول آفاق التنمية والاندماج الجهوي بالنسبة للمقاولات الصغرى والمتوسطة في إطار تفعيل اتفاقية التبادل الحر القارية الافريقية وذلك يوم 30 مارس 2021.
افتتح السيد الأمين العام لاتحاد المغرب العربي مرفوقا بالسيد زهر الدين بلبشير خبير الشؤون الاقتصادية بالأمانة العامة أشغال المنتدى، بمعية السيدة المديرة التنفيذية لمركز التجارة الدولي وممثل المملكة المغربية بصفتها الدولة المستضيفة.
شارك في اشغال المنتدى مسؤولون رفيعو المستوى من الوزارات المكلفة بالتجارة في الدول المغاربية ومصر، وممثلون عن هيئات القطاع الخاص بالمنطقة والمؤسسات الدولية والإقليمية والشركاء الفنيين والمستثمرين وبعض الجهات المانحة.
خصص المنتدى، الذي عرف حضور ما يفوق 100 مشارك، لتدارس كيفية تحفيز ودعم المقاولات الصغرى والمتوسطة من بلدان اتحاد المغرب العربي ومصر للاستفادة المثلى من الامتيازات التي توفرها منطقة التبادل الحر القارية الافريقية، خاصة في ظل الظرفية الراهنة المتأثرة بشكل خاص بجائحة كورونا.
وتمثلت الأهداف الخاصة لهذا المنتدى فيما يلي:
– زيادة الوعي لدى واضعي السياسات ومؤسسات دعم التجارة والاستثمار بأهمية دعم مشاركة المقاولات الصغرى والمتوسطة في تفعيل منطقة التبادل الحر القارية.
– رصد الإمكانات والتحديات التي تواجه المقاولات الصغرى والمتوسطة في شمال أفريقيا لولوج السوق الأفريقية الجديدة.
– تزويد المقاولات الصغرى والمتوسطة بالأدوات والآليات التي تحتاجها لتعظيم الاستفادة من الاتفاقية القارية.
– اقتراح خطة عمل جهوية لتنمية التجارة والاستثمار في إطار الاتفاقية القارية.
وخلص هذا المنتدى باعتماد عدة توصيات، تمت بلورتها في إطار “اعلان الرباط ” لتحفيز ودعم المقاولات الصغرى والمتوسطة في المغرب العربي ومصر وتعزيز اندماجها داخل منطقة التبادل الحر القارية.
في ختام المنتدى، تقدم السيد الأمين العام بالشكر للمشاركين على الاهتمام والمشاركة الفعالة، كما جدد تأكيد التزام الأمانة العامة لاتحاد المغرب العربي بمواصلة دعم الدول الأعضاء بتنسيق مع المنظمات الاقليمية والدولية المعنية خدمة للاندماج المغاربي والقاري.
يجدر التذكير بأن منطقة التجارة الحرة القارية الافريقية تعد حسب عدد البلدان المشاركة، أكبر إطار تجاري منذ إنشاء منظمة التجارة العالمية. وطبقاً لتقديرات المؤسسات الدولية، فإن هذه المنطقة سوف تعمل على زيادة التجارة بين البلدان الأفريقية بما يقارب 52% بعد عام من بدء التداول الفعلي في إطارها.
وفيما يلي نص كلمة معالي الأمين العام:
• Mr le Ministre
• Mme la Directrice exécutive du CCI
• Mesdames et Messieurs les Chefs négociateurs
• Mesdames et Messieurs les Représentants des partenaires techniques et financiers ;
• Chers participants, en vos rangs et qualités ;
• Mesdames et Messieurs.
C’est avec un réel plaisir que je voudrais vous souhaiter une cordiale bienvenue et vous remercier d’avoir répondu à l’invitation pour prendre part à ce forum.
Votre participation, malgré vos agendas chargés, est une preuve éloquente de votre attachement au renforcement de l’intégration maghrébine et africaine.
Je voudrais, au nom du SG de l’UMA et en mon nom personnel transmettre mes fraternelles salutations ainsi que mes vives remerciements à Mme Pamela Coke Hamilton et à toute l’équipe du CCI pour leur contribution à l’organisation conjointe de ce forum.
Mesdames et Messieurs.
La Stratégie maghrébine de développement commun mise en place depuis 1991 met l’intégration économique régionale au centre des préoccupations des pays membres de l’UMA puisqu’elle est considérée comme une priorité essentielle pour la réalisation d’une croissance durable et inclusive.
Comme vous le savez, L’intégration régionale peut contribuer de façon significative au développement économique et social des pays en augmentant les possibilités de réaliser des économies d’échelle, en améliorant les échanges extérieurs et régionaux et en renforçant les politiques en vue d’accroître la compétitivité.
Les divers atouts dont dispose la région offrent l’occasion d’approfondir le développement tant souhaité grâce à cette intégration.
En effet, Des pays possèdent des secteurs privés dynamiques ainsi que des bases de production relativement diversifiées, avec des secteurs de services en expansion. D’autres disposent d’excédents de capitaux, ainsi que des potentialités énergétiques importantes.
Malgré cela, le commerce intra-maghrébin représente aujourd’hui moins de 5 % des échanges. Un chiffre qui contraste avec plus de 70 % du commerce extérieur réalisés avec l’Union européenne. Et se situe bien en deçà de celui atteint par d’autres communautés économiques régionales africaines.
Le coût de cette faible intégration est évalué, pour chacun des pays, à la privation de 2 à 3% du PIB annuel.
Parmi les facteurs structurels entravant notre intégration régionale figurent une faiblesse de volonté politique, des préoccupations sécuritaires, en plus du caractère plutôt fragmenté à travers l’appartenance à différents groupements régionaux.
En effet, la Tunisie et la Lybie sont membre du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA). Tous les pays de cette région, sauf l’Algérie, font partie de la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD). Tous les pays sauf la Mauritanie sont membres de la zone de libre-échange Arabe. S’ajouterait à cela les efforts déployés par les pays de la région pour s’intégrer au marché européen.
Ces différentes organisations ont élaboré des programmes graduels et de long terme pour parvenir à l’intégration économique totale avec des visions et des stratégies parfois divergentes, même si elles offrent toutes des cadres préférentiels avantageux.
Notons également que deux pays de l’UMA ne sont pas encore membre de l’OMC et 3 pays n’ont pas ratifié l’Accord sur la facilitation des échanges.
Mesdames et messieurs
Afin de pallier cette situation et d’accroître la visibilité de la région et promouvoir son intérêt géographique, il est plus que jamais nécessaire pour les États du Maghreb de s’engager concrètement dans l’organisation d’une intégration régionale effective.
Ainsi, la création d’un marché régional de plus de 100 millions de consommateurs entraînerait des gains d’efficience et rendrait la région plus attrayante pour les investisseurs étrangers. Les structures économiques complémentaires des pays du Maghreb créeraient des possibilités d’échanges qui bénéficieraient à tous.
Mesdames et Messieurs
C’est dans ce cadre que le SG de l’UMA a contribué ces dernières années à la consolidation de sa coopération avec les principaux partenaires pour une participation active aux différents programmes visant l’appui à l’intégration régionale et le renforcement du commerce.
Ces initiatives sont réalisées à notre niveau, en ciblant les grands projets dont les besoins de financement ne peuvent pas être satisfaits si les pays sont pris individuellement, ainsi que les projets dont la viabilité économique ne peut être déterminée qu’à travers la perspective régionale.
Pour rappel, le SG de l’UMA a participé, entre autres, à l’élaboration de l’accord de libre-échange maghrébin paraphé par les ministres du commerce en 2010, et à la création de la Banque maghrébine de l’investissement et du commerce extérieur en 2015 et dont l’objectif est de soutenir l’édification d’une économie maghrébine intégrée, à travers le développement de l’investissement et des échanges intra-maghrébins.
Nous avons également coordonné les travaux sanctionnés par l’adoption en 2017 du plan d’action maghrébin pour le renforcement du commerce intra africain « BIAT ». D’ailleurs, l’UMA est la 1ère CER au niveau africain à avoir adopté son plan d’action avec la réalisation d’activités concrètes au niveau de tous les clusters.
Le SG de l’UMA a contribué aussi aux travaux qui ont abouti à la mise en place de la ZLECAf comme cadre juridique plus élargi sur le continent africain et visant non seulement la facilitation des échanges mais également la promotion des investissements et des services à fort potentiel.
Rappelons ici, que, conscient de l’importance de la ZLECAf, l’UMA est l’unique CER dont tous les pays membres ont procédé à la signature de l’accord de libre-échange continentale à la première occasion lors du sommet de Kigali.
Mesdames et messieurs
Toutes ces initiatives figurent parmi les projets phares de l’agenda africaine 2063, et répondent parfaitement aux orientations de la stratégie maghrébine de développement commun et du traité de Marrakech instituant l’UMA.
C’est dans cet esprit que nous avons décidé de renforcer notre coopération déjà existante avec le Centre de Commerce International entant que partenaire privilégié dans ce domaine, en mettant l’accent sur le rôle du secteur privé comme interlocuteur incontournable dans le processus de développement économique et social de la région et du continent.
Ainsi, Notre forum d’aujourd’hui représente-t-il une pierre angulaire pour contribuer à l’amélioration de l’environnement et du climat d’affaires dans le but d’une mise en œuvre effective et bénéfique de l’accord de libre-échange continentale.
Le choix des thématiques de discussion, tel que l’accès au marché en faveur des MPMEs et le commerce électronique, est surtout justifié par une conjoncture régionale dans un environnement sanitaire mondial affecté par les effets de la pandémie du Covid-19.
Mesdames et Messieurs,
Je ne saurais terminer mon propos, sans réitérer notre remerciement au CCI d’avoir accepté de travailler conjointement avec notre organisation afin d’appuyer le secteur privé maghrébin et nord-africain et mieux tirer profit des avantages de la ZLECAf, tout en tenant compte des spécificités de notre région.
Mes remerciements renouvelés vont également aux partenaires en développement ici présents, qui ne cessent de nous appuyer dans cette noble mission. Je reste persuadé qu’ici encore, nous recevrons un écho favorable de votre part, une fois sollicités.
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Enfin, en souhaitant voir cette rencontre atteindre son objectif, je vous remercie pour votre aimable attention.